Cordy fait partie de ces titres qui ne font pas parlé d'eux et qui lorsqu'ils sortent font leur petit effet. En effet, mis en avant par Apple, il n'aura pas fallu longtemps pour que le jeu de plateforme de SilverTree Media fasse parler de lui. Et pour cause, affublé de graphismes 3D très réussis et d'un personnage attachant on ne pouvait que le remarquer. Aux premier abord on lui trouvera des similitudes avec Little Big Planet, mais au final il est bien plus proche de Sonic que du hit de la PS3. En effet, le petit robot que l'on dirige et dont la mission est de récupérer des pastilles d'énergie pour alimenter les cellules de son monde a une particularité empruntée au héros de Sega]], il court de plus en plus vite lorsqu'il ne rencontre aucun obstacle. De plus, le level design très étiré en longueur à base de plateformes vertes rappelle encore un peu plus la Green Hill Zone du hérisson bleu.
Originalité du gameplayAu niveau du gameplay Cordy se joue de manière très classique. Deux boutons permettent de le diriger vers la droite ou la gauche alors qu'un autre permet de le faire sauter ou planer. Enfin, un quatrième bouton lui offre des actions contextuelles telles que tirer une caisse ou se balancer avec un crochet. Malgré un nombre d'interactions limités, le jeu est loin d'être basique et inintéressant. Les niveaux sont particulièrement bien construits et possèdent tous des particularités propres. Ainsi au même titre que le récent [[Nyx Quest de [[Chillingo]], Cordy propose un mélange des genres mixant très habilement la plateforme avec les puzzles. On sera ainsi régulièrement confronté à de petites énigmes où il faudra réfléchir un minimum en positionnant une caisse au bon endroit ou en utilisant les capacités du personnage.
Jamais frustrant, le gameplay possède un atout surprenant, unique, il est impossible de perdre. Cordy ne possède aucune barre de vie et il n'existe aucun précipice ni aucune créature qui puisse lui porter préjudice. Résultat, on ne s'inquiète plus des erreurs de saut ou de savoir où l'on va atterrir après une longue chute. Au final une idée originale qui se révèle bien plus intelligente qu'elle n'y parait. Il faut reconnaitre que les jeux de plateformes sur iOS sont souvent critiqués du fait de leur maniabilité peu adaptée. On y perd souvent en ratant un saut ou en tombant dans un piège. La faute au manque de boutons physiques de l'iPhone (et de l'iPad) qui empêche d'être précis. Un problème que SilverTree Media a parfaitement éludé dans Cordy.
Le challenge, à la base du jeu Puisqu'il n'y a pas d'ennemis à abattre dans les niveaux, le challenge se situe ailleurs. En effet, chaque fin de niveau est sanctionnée par l'attribution d'une note étoilée dont chacune atteste de la réussite à l'un des 3 défis permanents. Le premier étant de finir le niveau, le suivant de réussir à collecter l'ensemble des petits rouages qui y sont cachés et le dernier, de le finir en dessous du temps de référence. Ce système de notation offre une rejouabilité élevée au titre qui double largement sa durée de vie. Comptez environ 4 heures pour boucler l'intégralité des 27 niveaux répartis en 4 univers du jeu et 4 de plus pour parvenir à obtenir toutes les étoiles (certains rouages sont vraiment bien planqués quand aux temps de référence on s'arrache parfois les cheveux pour parvenir à le battre). Dernière petite chose à noter, techniquement les développeurs de SilverTree Media ont vraiment fait un travail surprenant. On pourra s'en rendre compte notamment lors de passages assez sympathiques usant du zoom et du dézoome de la caméra ou lorsque le décors change subitement d'angle de vue afin de nous ouvrir un chemin vers l'arrière plan. On découvre alors que tout ce que l'on voit au loin devient accessible et il faut avouer que le passage d'un plan à l'autre est surprenant.
Quelques défauts
Bien que sa réalisation graphique soit une franche réussite et qu'au niveau du gameplay et du concept Cordy soit exemplaire, il n'est pourtant pas exempt de défauts. Le premier d'entre eux étant le manque de variété des décors qui entraine une certaine lassitude. On notera également que parfois l'action devient confuse. Dès que Cordy se met à courir trop vite, le défilement devient désagréable et on perd nettement en lisibilité (récemment une maj a plus ou moins corrigé ce défaut). De plus, il faut avouer que la petite taille de l'écran de l'iPhone n'arrange rien. Moins gênant mais tout de même regrêtable, Game center et Open Feint brillent par leur absence. N'espérez donc pas partager vos scores ou débloquer quelques achievements. Enfin, les développeurs on cru bon d'intégrer quelques achats in app pour customiser Cordy. Ces derniers auraient pu avoir un intérêt s'ils n'avaient pas été aussi onéreux. Comptez 0€79 pour un simple chapeau.
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